Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

benoit xvi - Page 6

  • Audience générale de ce mercredi 12 décembre 2012

    Dans l'attente de la venue de Jésus

    Le Saint-Père a consacré sa catéchèse de l'audience générale au point culminant de la Révélation qu'est la venue de Jésus au monde. Dans le cadre de l'Année de la foi, il a renouvelé son encouragement à renforcer l'approche de la Bible et à prêter plus d'attention aux lectures de la messe, car ce sont des aliments fondamentaux de notre foi. "En lisant l'Ancien Testament, on suit les interventions de Dieu dans l'histoire du peuple qu'il avait choisi et avec lequel il avait fait alliance. Devenus mémoire, ces événements forment l'histoire du salut qui se maintient dans la mémoire d'Israël" dans la célébration de la Pâque. "Dans le temps, rappeler ce que Dieu a fait est devenu un impératif pour le peuple d'Israël", qui en célébrant les évènements passés les a, "jour après jour rendus présents de façon permanente", Israël n'a cessé de voir dans "l'Exode l'évènement central de son histoire, lorsque Dieu a révélé sa toute puissance, libérant les hébreux de l'esclavage égyptien afin qu'ils puissent gagner la Terre Promise et l'adorer comme le seul et véritable Seigneur. Israël ne s'est pas mis en route pour être un peuple comme les autres mais pour servir Dieu...et témoigner de lui parmi les peuples du monde. La célébration de cet événement le rend actuel afin que l'oeuvre de Dieu ne soit pas oubliée... Dieu se révèle lui même dans la création, mais également en entrant dans l'histoire, dans l'histoire d'un petit peuple sans véritables force et importance. Et cette révélation culmine en Jésus-Christ, le Logos, la Parole créatrice qui est à l'origine du monde. Incarné, Dieu a montré son visage à l'humanité".

    Le Catéchisme de l'Eglise, a poursuivi Benoît XVI, "résume les étapes de la Révélation : dès le début Dieu a invité l'homme à être en communion avec lui, même lorsqu'en désobéissant ce dernier a perdu son amitié. Malgré cela, Dieu ne l'a jamais abandonné à la domination de la mort, lui offrant chaque fois son alliance". Le Catéchisme évoque ensuite le déluge et Noé, l'appel d'Abraham à sortir de son pays pour devenir le père d'une multitude de peuples. "C'est dans l'Exode que Dieu choisit Israël, avec l'alliance au Sinaï et les tables de la Loi remises à Moïse, afin d'être reconnu et servi comme le Dieu unique et vivant. Avec les prophètes il guida Israël dans l'espérance du salut...qui se réalisera dans le Christ, son Fils fait homme... A la fin, il ne s'agissait pas d'attendre un roi, un fils de David, mais le Fils de l'Homme, salut pour tous les peuples... Ainsi le projet de Dieu s'est élargi en s'ouvrant au mystère du Christ, le Roi de l'univers. C'est en lui que se réalise finalement la plénitude du salut, ce dessein bienveillant de Dieu... Tous ces événements sont les étapes du grand dessein d'amour dont témoignent l'Ancien et le Nouveau Testament, un dessein unique de salut qui s'adresse à l'humanité tout entière, révélé et mis en oeuvre progressivement... Le temps liturgique de l'Avent nous prépare à Noël. Le terme, qui signifie venue et présence, indiquait jadis l'arrivée du souverain dans une province. Pour les chrétiens il indique une réalité déconcertante, le fait que Dieu se soit penché sur l'homme, qu'il ait passé alliance avec lui en entrant dans l'histoire d'un peuple. Il est le Roi descendu dans la pauvre province qu'est la terre. En revêtant notre chair il est devenu un de nous. L'Avent nous invite à reprendre le chemin de cette présence, à comprendre qu'il n'est pas absent du monde, qu'il ne nous a pas abandonné, mais qu'il vient vers nous de diverses manières que nous devons apprendre à discerner. Dans un monde souvent superficiel et distrait, nous devons faire briller dans nos vies la lumière de Bethléem, par notre foi comme par notre charité".

    Message adressé aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, les Saintes Écritures sont le lieu privilégié pour découvrir les grandes étapes de la Révélation de Dieu. Dans l’Ancien Testament, le Peuple de l’Alliance célèbre les interventions de Dieu comme des événements salvifiques. Sa foi est alimentée par la découverte et par la vive mémoire de Dieu, toujours fidèle et miséricordieux. Israël se distingue des autres peuples en servant Dieu par le culte et la vie, en témoignant de lui comme celui qui se révèle dans son histoire. Cette révélation culmine dans l’incarnation de la Parole créatrice qui est à l’origine du monde : Jésus Christ, le sommet du dessein de bienveillance de Dieu. Sa personne illumine l’Ancien Testament et toute l’histoire du salut. L’histoire est désormais le temps de la présence de Dieu qui manifeste son visage en Jésus et demande à l’homme de le reconnaître et de le suivre. En lui, se réalise la nouvelle Alliance destinée à tous les hommes, le grand dessein d’amour témoigné dans l’Ancien et le Nouveau Testament. L’Avent nous invite à parcourir de nouveau l’itinéraire de la présence de Dieu dans l’histoire de l’humanité. Il nous rappelle que Dieu n’est pas absent du monde et ne nous abandonne pas à nous-mêmes. Du ciel, il s’est penché sur nous. Il vient nous rencontrer. Témoignons de sa présence et faisons resplendir dans notre vie la lumière qui a illuminé la grotte de Bethleem.
    Je salue avec joie les pèlerins francophones ! En cette année de la foi, je vous invite à prendre en main la Bible pour la lire et la méditer. Prêtez aussi une plus grande attention aux lectures du dimanche, pour nourrir votre foi et rester fidèle à l’Alliance que Dieu scelle avec chaque baptisé ! Bon pèlerinage ! »

    Sources : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 12.12.12) et Radio Vatican

  • Angélus de ce 2ème dimanche de l'Avent

    "En ce temps de l'Avent, accueillons les migrants"

    Benoît XVI en ce deuxième dimanche de l’Avent nous a parlé d’une figure qui prépare à la venue de Jésus, Saint Jean Baptiste.

    Le Pape est parti de Saint Luc, pour nous parler de la figure de Jean Baptiste, car elle apparaît différemment chez lui, par rapport aux autres évangélistes. S’il est considéré chez les autres comme un précurseur de Jésus, Saint Luc, lui, place bien avant la connexion entre les deux hommes et leur missions respectives. Dès la conception et la naissance, nous dit Luc, Jésus et Jean le Baptiste sont mis en rapport entre eux. Ce qui nous aide à comprendre qu’il est non seulement le dernier des prophètes, mais qu’il prépare les hommes au culte spirituel de la Nouvelle Alliance inaugurée par Jésus. Saint Jean Baptiste a dès lors un rôle important, mais toujours en fonction du Christ. Saint Augustin nous dit ainsi : Jean est la voix. Et du Christ il nous dit : « Au commencement était le Verbe ». Jean est la voix qui passe, le Christ est le Verbe éternel qui était dès le commencement. Si à la voix on enlève la parole, que reste-t-il ? a demandé le Pape. Avant de répondre : Juste un vague son. La voix sans la parole frappe l’oreille, mais n’édifie pas le cœur. Il nous est donc demandé aujourd’hui d’écouter cette voix pour faire de la place et accueillir dans nos cœurs Jésus, la Parole qui sauve. En ce Temps de l’Avent, déclarait encore le Pape, préparons-nous à voir avec les yeux de la foi le Salut de Dieu dans l’humble grotte de Bethléem. Dans notre société de consommation, où nous sommes tentés de chercher la joie dans les choses, Jean le Baptiste nous enseigne à vivre de manière essentielle, afin que ce Noël soit vécu non seulement comme une fête extérieure, mais comme la fête du Fils de Dieu qui est venu porter aux hommes la paix, la vie et la vraie joie.

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, l’Avent nous invite à aller à la rencontre du Seigneur, et donc à nous mettre en route. Cette réalité est bien familière aux personnes obligées de quitter leur région, pour différentes raisons, dont les guerres ou la pauvreté. Les migrants connaissent la précarité et rencontrent souvent peu de compréhension. Puissent-ils être accueillis et avoir une existence digne ! En ce temps préparatoire à Noël, qu’une solidarité fraternelle et joyeuse vienne en aide à leurs besoins et soutienne leur espérance ! N’oublions pas que tout chrétien est en route vers sa vraie patrie : le Ciel. Le Christ est le seul chemin ! Que la Vierge Marie qui a connu les voyages et l’exil accompagne notre marche ! Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce 1er dimanche de l'Avent

    Une nouvelle année liturgique commence ce dimanche 2 décembre. Quatre semaines avant Noël, l’Eglise entre dans le temps de l’Avent (du latin adventus qui signifie « venue ou présence »), une période pendant laquelle les fidèles se préparent à célébrer la venue de Dieu, que Benoît XVI qualifie ce dimanche de « mystère qui enveloppe entièrement le cosmos et l’histoire », avec deux point culminants : L’incarnation, la venue de Jésus Christ à Bethléem il y a deux mille ans, et son Avènement dans la gloire à la fin des temps.

    Une ligne de conduite à suivre pour être prêt à Sa Venue

    L'Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël. Un temps d’attente partagé par toute l’Eglise. A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a affirmé que « l’Eglise, comme la fiancée, l’épouse promise de l’Agneau de Dieu crucifié et ressuscité, vit dans la mémoire de son Seigneur et dans l’attente de son retour. Une attente faite d’espérance vigilante et besogneuse ».

    Ce dimanche, poursuit le Pape, la Parole de Dieu trace une ligne de conduite à suivre pour être prêt quand le Seigneur viendra. Se référant à l’Evangile de Luc, le Pape affirme que la sobriété et la prière sont essentielles. Citant ensuite Saint Paul, Benoît XVI invite les fidèles à « croître et surabonder dans l’amour » entre nous et à l'égard de tous les hommes, pour établir fermement nos cœurs dans une sainteté sans reproche. (1 Th 3, 12–13)

    Prière, sobriété et amour du prochain

    « Au milieu des bouleversements du monde, et des déserts de l’indifférence ou du matérialisme, les chrétiens accueillent le salut et le témoignage de Dieu avec un autre mode de vie, comme un ville postée au sommet d’une montagne », a affirmé le Pape pour qui « la Vierge Marie incarne parfaitement l’esprit de l’Avent, fait de l’écoute de Dieu, du désir profond d’accomplir sa volonté, de joie au service du prochain ». « Laissons-nous être conduits par elle afin que Dieu quand Il viendra ne nous trouve pas fermés et distraits », conclut le Pape.

    Une page glorieuse du christianisme indien

    Le Pape a par ailleurs mentionné deux événements importants pour l’Eglise. D’abord à Kottar en Inde, Devasahayam Pillai, un fidèle laïc mort en martyr au XVIIIe siècle, a été proclamé bienheureux ce dimanche. « Nous nous unissons à la joie de l’Eglise en Inde et prions pour que le nouveau bienheureux soutienne la foi des chrétiens de ce grand et noble pays. »

    Devasahayam Pillai, père de famille, officier au palais, apprécié par le roi, est fusillé en 1752, dans l’Etat indien du Tamil Nadu. Il n’a que 40 ans. Pendant trois ans, il a été incarcéré et torturé y compris en public. Son seul tort : s’être converti de l’hindouïsme au catholicisme. Il avait été baptisé sept ans plus tôt par un missionnaire jésuite. Son exemple créait des émules. Sa dépouille, jetée dans la forêt, sera retrouvée par les chrétiens et inhumée devant l’autel de l’église Saint-François-Xavier.

    Le Pape appelle à accueillir et défendre les personnes porteuses de handicaps

    Le Pape a enfin évoqué la Journée Internationale des droits des personnes porteuses de handicaps qui se tiendra ce lundi. « Chaque personne, avec ses limites physiques et psychologiques, même graves, est toujours une valeur inestimable, et doit être considérée comme telle. J’encourage, a poursuivi le Pape, les communautés ecclésiales à être attentives et accueillantes envers ces frères et sœurs. J’exhorte les législateurs et les gouvernements à protéger les personnes porteuses de handicap et à promouvoir leur pleine participation à la vie de la société. »

    Message aux pèlerins francophones

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones. Nous entrons aujourd'hui dans l'Avent, le temps liturgique de l'attente et de l'espérance du Christ, qui cette année se situe dans le contexte de l'Année de la foi. Je vous invite donc à découvrir le lien profond entre les vérités sur l'Incarnation du Christ, que nous professons dans le Credo, et notre existence quotidienne. Dieu veut nous sauver en son Fils Jésus, Il s'est fait l'un de nous. Approfondissons de dimanche en dimanche le salut qui nous est offert pour le recevoir avec foi. Notre vie en sera transformée. Bon Avent à tous ! »

    Sources : Radio Vatican 1 & 2.

  • « Le service de la charité » : Motu Proprio de Benoît XVI

    Normes juridiques pour les associations caritatives catholiques

    ROME, samedi 1er décembre 2012 (Zenit.org) – « Un organisme caritatif ne peut utiliser la dénomination "catholique" qu’avec le consentement écrit de l’autorité compétente », déclare Benoît XVI qui établit les normes juridiques pour les associations et fondations caritatives catholiques, dans sa lettre en forme de « motu proprio » intitulée : « Le service de la charité », publiée, ce samedi 1er décembre 2012.

    « Je désire donner un cadre juridique organique, par le présent Motu Proprio, qui soit plus apte à ordonner, dans leurs lignes générales, les différentes formes ecclésiales organisées du service de la charité, qui sont étroitement liées à la nature diaconale de l’Église et du ministère épiscopal », explique le pape, qui renforce l'autorité des évêques diocésains dans ce domaine.

    Extrait du Préambule :

    « La nature profonde de l’Église s’exprime dans une triple tâche: l’annonce de la Parole de Dieu (kerygma-martyria), la célébration des Sacrements (leitourgia), le service de la charité (diakonia). Ce sont trois tâches qui s’appellent l’une l’autre et qui ne peuvent être séparées l’une de l’autre » (Lett. enc. Deus caritas est, n. 25).

    Le service de la charité est, lui aussi, une dimension constitutive de la mission de l’Église et il constitue une expression de son essence-même, à laquelle elle ne peut renoncer (cf ibidem) ; tous les fidèles ont le droit et le devoir de s’engager personnellement pour vivre du commandement nouveau que le Christ nous a laissé (cf Jn 15,12), en n’offrant pas à l’homme d’aujourd’hui uniquement une aide matérielle, mais également réconfort et soin de l’âme (cf. Lett. enc. Deus caritas est, n. 28). L’Église est appelée, également dans sa dimension communautaire,  à l’exercice de la diakonia de la charité: depuis les communautés locales jusqu’aux Eglises particulières et à l’Église universelle; pour cela il faut également avoir une « organisation comme présupposé pour un service communautaire ordonné » (cf ibidem n. 20), une organisation qui soit articulée aussi par des expressions institutionnelles.

    Concernant cette diakonia de la charité, je faisais remarquer, dans la lettre encyclique Deus caritas est, qu’« il découle (...) de la structure épiscopale de l’Église que, dans les Églises particulières, les Évêques, en qualité de successeurs des Apôtres, portent la responsabilité première de la mise en œuvre » de la charité (n . 32) et j’observais que « le Code de Droit canonique,dans les canons concernant le ministère épiscopal, ne traite pas expressément de la charité comme d’un domaine spécifique de l’activité épiscopale » (ibidem).  Même si « le Directoire pour le ministère  pastoral des Evêques a approfondi de manière plus concrète le devoir de la charité comme tâche intrinsèque de l’Église entière et de l’Évêque dans son diocèse » (ibidem), il restait toutefois la nécessité de combler cette lacune juridique de façon à pouvoir exprimer de manière adéquate, dans l’ordonnancement canonique, ce qui appartient à l’essence du service de la charité dans l’Église et de son rapport constitutif avec le ministère épiscopal, en mettant en évidence les profils juridiques, qu’un tel service requiert dans l’Église, surtout s’il est exercé de manière organisée et avec le soutien explicite des Pasteurs.

    Dans cette optique, je désire donner un cadre juridique organique, par le présent Motu Proprio, qui soit plus apte à ordonner, dans leurs lignes générales, les différentes formes ecclésiales organisées du service de la charité, qui sont étroitement liées à la nature diaconale de l’Église et du ministère épiscopal.

    Source et texte intégral de ce Motu Proprio sur le site internet du Vatican.

  • Le sens du temps de l'Avent par Benoit XVI

    « La signification de l'expression "avent" comprend donc également celle de visitatio, qui veut dire simplement et précisément "visite" ; dans ce cas, il s'agit d'une visite de Dieu : Il entre dans ma vie et veut s'adresser à moi. Nous faisons tous l'expérience, dans notre existence quotidienne, d'avoir peu de temps pour le Seigneur et peu de temps également pour nous. On finit par être absorbé par ce qu'il faut "faire". N'est-il pas vrai que souvent, c'est précisément l'activité qui s'empare de nous, la société et ses multiples intérêts qui monopolisent notre attention ? N'est-il pas vrai que l'on consacre beaucoup de temps au divertissement et aux distractions en tout genre ? Parfois, les choses nous "submergent". L'Avent, ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à nous arrêter en silence pour comprendre une présence. C'est une invitation à comprendre que chaque événement de la journée est un signe que Dieu nous adresse, un signe de l'attention qu'il a pour chacun de nous. Combien de fois Dieu nous fait percevoir un signe de son amour! Tenir, en quelque sorte, un "journal intérieur" de cet amour serait un devoir beau et salutaire pour notre vie ! L'Avent nous invite et nous encourage à contempler le Seigneur présent. La certitude de sa présence ne devrait-elle pas nous aider à voir le monde avec des yeux différents ? Ne devrait-elle pas nous aider à considérer toute notre existence comme une "visite", comme une façon dont Il peut venir à nous et devenir proche de nous, en toute situation ?

    Un autre élément fondamental de l'Avent est l'attente, une attente qui est dans le même temps espérance. L'Avent nous pousse à comprendre le sens du temps et de l'histoire comme "kairós", comme occasion favorable pour notre salut. Jésus a illustré cette réalité mystérieuse dans de nombreuses paraboles : dans le récit des serviteurs invités à attendre le retour du maître ; dans la parabole des vierges qui attendent l'époux ; ou dans celle de la semence et de la moisson. L'homme, au cours de sa vie, est en attente permanente : quand il est enfant, il veut grandir ; adulte, il tend à la réalisation et au succès; en avançant en âge, il aspire à un repos mérité. Mais arrive le temps où il découvre qu'il a trop peu espéré, au-delà de la profession ou de la position sociale, il ne lui reste rien d'autre à espérer. L'espérance marque le chemin de l'humanité, mais pour les chrétiens, elle est animée par une certitude : le Seigneur est présent tout au long de notre vie, il nous accompagne et un jour, il essuiera aussi nos larmes. Un jour, bientôt, tout trouvera son accomplissement dans le Royaume de Dieu, Royaume de justice et de paix.

    Mais il y a des manières très différentes d'attendre. Si le temps n'est pas rempli par un présent doté de sens, l'attente risque de devenir insupportable ; si on attend quelque chose, mais que pour le moment il n'y a rien, c'est-à-dire que si le présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l'attente se transforme en un poids trop lourd, parce que l'avenir reste tout à fait incertain. Lorsqu'en revanche, le temps prend du sens, et en tout instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l'attente rend le présent plus précieux. Chers frères et sœurs, vivons intensément le présent où nous arrivent déjà les dons du Seigneur, vivons-le projetés vers l'avenir, un avenir chargé d'espérance. L'Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens véritable de l'attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. En venant parmi nous, il nous a rendu et continue de nous offrir le don de son amour et de son salut. Présent parmi nous, il nous parle de différentes manières : dans l'Ecriture Sainte, dans l'année liturgique, dans les saints, dans les événements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d'aspect selon que derrière elle Il est présent ou qu'elle est embrumée par le brouillard d'une origine incertaine et d'un avenir incertain. A notre tour, nous pouvons lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, l'impatience, les questions qui jaillissent de notre cœur. Soyons certains qu'il nous écoute toujours ! Et si Jésus est présent, il n'existe plus aucun temps vide et privé de sens. Si Il est présent, nous pouvons continuer à espérer même lorsque les autres ne peuvent plus nous assurer aucun soutien, même lorsque le présent devient difficile.

    Chers amis, l'Avent est le temps de la présence et de l'attente de l'éternité. Précisément pour cette raison, c'est, de manière particulière, le temps de la joie, d'une joie intériorisée, qu'aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait que Dieu s'est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l'avant avec confiance. La Vierge Marie est le modèle et le soutien de cette joie intime, au moyen de laquelle nous a été donné l'Enfant Jésus. Puisse-t-elle nous obtenir, fidèle disciple de son Fils, la grâce de vivre ce temps liturgique vigilants et actifs dans l'attente. Amen ! »

    Benoit XVI, extrait de l'homélie de la célébration des premières vêpres de l'Avent, 28 novembre 2009.
    © Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

    Source et texte intégral : Site internet du Vatican.

  • Message du Saint Père Benoît XVI à Sa Sainteté Bartholomaios Ier, Archevêque de Constantinople, Patriarche œcuménique

    Chaque année le 30 novembre, à l’occasion de la fête de la Saint André, une délégation du Saint-Siège se rend à Istanbul rencontrer l'Archevêque de Constantinople Bartholomeo Ier, et lui remet un message du Saint Père.

    Extrait du message remis cette année :

    « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi » (Ep 3, 17)

    Animé de sentiments de joie profonde et de proximité fraternelle, je voudrais aujourd’hui faire mien ce souhait, que saint Paul adresse à la communauté chrétienne d’Éphèse, pour le présenter à Votre Sainteté, aux Membres du Saint Synode, au clergé et à tous les fidèles, réunis en ce jour de fête pour célébrer la grande solennité de saint André. Suivant l’exemple de l’Apôtre, moi aussi, en tant que votre frère dans la foi, « je fléchis les genoux en présence du Père » (Ep 3, 14), pour demander qu’il vous concède « de vous armer de puissance par son Esprit » (Ep 3, 16) et de « connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Ep 3, 19).

    L’échange de Délégations entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople, qui se renouvelle chaque année à l’occasion des fêtes patronales respectives de saint André, au Phanar, et des saints Pierre et Paul, à Rome, témoigne de façon concrète du lien de proximité fraternelle qui nous unit. C’est une communion profonde et réelle, bien qu’encore imparfaite, qui se fonde non sur des raisons humaines de courtoisie ou de convenance, mais sur la foi commune au Seigneur Jésus Christ, dont l’Évangile de salut nous est parvenu grâce à la prédication et au témoignage des apôtres, scellé par le sang du martyre. Comptant sur ce solide fondement, nous pouvons ensemble avancer avec confiance sur le chemin qui conduit vers le rétablissement de la pleine communion. Sur ce chemin, grâce aussi au soutien assidu et actif de Votre Sainteté, nous avons accompli tant de progrès, dont je Vous suis très reconnaissant. Même si la route à parcourir peut sembler encore longue et difficile, notre intention de poursuivre dans cette direction reste inchangée, confortés par la prière que notre Seigneur Jésus Christ a adressée au Père : « Qu’ils soient un en nous, afin que le monde croie » (Jn 17, 21).

    [...]

    Sainteté, dans la Divine liturgie qu’aujourd’hui vous avez célébrée en l’honneur de saint André, patron du Patriarcat œcuménique, vous avez prié "pour la paix dans le monde entier, pour la prospérité des saintes Églises de Dieu et pour l’union de tous". Avec tous les frères et sœurs catholiques, je m’unis à votre prière. La pleine communion, à laquelle nous aspirons, est un don qui vient de Dieu. À Lui, « dont la puissance agissant en nous est capable de faire bien au-delà, infiniment au-delà, de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir, » (Ep 3, 20), nous Lui adressons avec confiance notre demande, par l’intercession de saint André et de saint Pierre, son frère.

    [...]

    BENEDICTUS PP. XVI

    Source et texte intégral : Site internet du Vatican.

  • Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de décembre

    Universelle - Les migrants
    Pour que les migrants soient accueillis dans le monde entier, spécialement par les communautés chrétiennes, avec générosité et charité authentique.

    Missionnaire - Christ, lumière pour toute l'humanité
    Pour que le Christ se révèle à toute l'humanité avec la lumière qui émane de Bethléem et qui se reflète sur le visage de son Eglise.

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Audience générale de ce mercredi 28 novembre 2012

    Benoît XVI pense aux enfants frappés par le sida

    "J'encourage les nombreuses initiatives qui sont prises dans le cadre de la mission ecclésiale pour lutter contre ce fléau". Benoît a conclu par ces paroles un appel prononcé mercredi matin lors de l'Audience générale en vue de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre, "une initiative des Nations-Unies pour rappeler l'attention, a déclaré le Pape, sur une maladie qui a causé des millions de morts et provoqué des souffrances humaine tragiques, accentuées dans les régions plus pauvres du monde, qui n'arrivent à accéder à des médicaments efficaces qu'avec grande difficulté. Ma pensée s'adresse en particulier au grand nombre d'enfants qui chaque année contractent le virus de leurs propres mères, malgré le fait qu'il existe des thérapies pour l'empêcher."

    Rester attentif aux signes des temps

    Pour sa catéchèse, le Pape a souligné combien "dans la culture contemporaine existe aussi un désir d'authenticité et de transcendance qui doit être pris en compte par tous ceux qui se proposent d'annoncer le christianisme à leurs contemporains". En cette Année de la Foi, Benoît XVI a tenu à rappeler aux quelques 5 000 personnes réunies en la Salle Paul VI, que nous "devons rester attentifs aux signes des temps dans notre époque, pour comprendre les potentialités, les désirs, et les obstacles que l'on rencontre dans la culture d'aujourd'hui, et en particulier le désir d'authenticité, le lien à la transcendance, la sensibilité à la sauvegarde de la création, et pour alors communiquer sans crainte la réponse qu'offre la foi en Dieu".

    Message adressé aux fidèles francophones :

    « Chers frères et sœurs, l’amour de Dieu pour nous est infini et éternel. Il a été répandu dans nos cœurs pour que nous le communiquions à notre tour à tous. Mais comment parler de Dieu aujourd’hui à nos contemporains ? Imitons le mode d’agir de Dieu, qui est entré en communication avec l’homme. Jésus est descendu du ciel pour nous enseigner "l’art de vivre". En lui nous rencontrons le visage de Dieu. Parler de Dieu exige une croissance dans la foi, une familiarité avec Jésus et son Évangile, et un enfouissement dans la prière. Plus nous mettons Dieu au centre – et non pas nous-mêmes ! – plus notre communication de la foi sera fructueuse, malgré nos faiblesses. De même qu’en Jésus annonce et vie s’entrecroisent, de même notre manière de vivre dans la foi et dans la charité doit parler de Dieu. La famille est un lieu privilégié de transmission de la foi aux nouvelles générations. Dans un climat d’écoute et de dialogue, chaque membre doit être pour l’autre un signe de l’amour de Dieu. Parler de Dieu, c’est communiquer avec joie, avec force et simplicité, par la parole et par la vie, ce qui est essentiel : le Dieu de Jésus Christ ; ce Dieu incarné qui nous a tant aimés jusqu’à mourir et ressusciter pour nous ; ce Dieu qui nous a donné l’Église, pour que nous marchions ensemble et que, par sa Parole et les Sacrements, nous renouvelions la cité des hommes, afin qu’elle devienne la Cité de Dieu.
    Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement ceux d’Amiens ! Puissiez-vous regarder les situations humaines avec les yeux mêmes de Dieu et laisser son amour renouveler votre vie et vos relations ! Vous formerez alors des communautés chrétiennes exemptes d’individualisme et d’indifférence, capables de manifester à tous les hommes l’action transformante de la grâce divine.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Consistoire ordinaire public pour la création des six nouveaux Cardinaux

    Ce matin, Benoît XVI a présidé en la Basilique vaticane un consistoire ordinaire public pour la création de six nouveaux Cardinaux, Mgr Michael James Harvey ; SB Béchara Boutros Rai, OMM ; SB Baselios Cleemis Thottunkal ; Mgr John Olorunfemi Onaiyekan ; Mgr Rubén Salazar Gómez et Mgr Luis Antonio Tagle. Le Sacré Collège compte désormais 211 membres dont 120 électeurs. Après la liturgie de la Parole, et avant son allocution, le Saint-Père a lu la formule de création, nommant un à un les nouveaux membres du Sacré Collège avec leur titre cardinalice. Ceux-ci se sont alors agenouillés devant lui pour leur profession de foi et leur serment de fidélité. Puis, un après l'autre, les nouveaux Cardinaux ont reçu la barrette rouge, qui signifie qu'ils doivent être prêts à se comporter avec courage, jusqu’à l’effusion du sang, pour l’essor de la foi chrétienne, pour la paix et la tranquillité du peuple de Dieu. L’anneau, qui symbolise l’attachement au Prince des Apôtres et renforce l'amour envers l’Eglise universelle, était accompagné de la bulle de création qui assigne à chacun d'eux une église romaine. Le Pape a alors échangé avec eux le baiser de paix, qui a ensuite été échangé avec tous les Cardinaux présents. Le rite s'est conclu par la prière des fidèles, le Pater et la bénédiction papale.

    Voici les titres ou les diaconies attribuées par Benoît XVI aux nouveaux Cardinaux :

    Le Cardinal Michael James Harvey, la diaconie de St Pie V à Villa Carpegna.
    Le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal, le titre de St Grégoire VII.
    Le Cardinal John Olorunfemi Onaiyekan, le titre de St Saturnin.
    Le Cardinal Rubén Salazar Gómez,le titre de St Gérard Maiella.
    Le Cardinal Luis Antonio Tagle, le titre de St Félix de Cantalice à Centocelle.
    Patriarche d'une Eglise orientale, le Cardinal Béchara Boutros Rai ne dispose pas d'un titre romain.

    Voici maintenant les passages saillants de l'allocution du Pape :

    "Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique... Ces paroles que d’ici peu les nouveaux Cardinaux prononceront solennellement en émettant la profession de foi, font partie du symbole de Nicée-Constantinople, synthèse de la foi de l’Eglise que chacun reçoit au moment du baptême. C’est seulement en professant et en gardant intacte cette règle de vérité que nous sommes des disciples authentiques du Seigneur. Je voudrais m’arrêter en particulier sur la signification du terme catholique, qui indique un trait essentiel de l’Eglise et de sa mission... L’Eglise est catholique parce que le Christ embrasse toute l’humanité dans sa mission de salut. Tandis que la mission de Jésus durant sa vie terrestre était limitée au peuple juif..., elle était toutefois orientée dès le début, à porter à tous les peuples la lumière de l’Evangile et à faire entrer toutes les nations dans le Royaume de Dieu... Cette perspective universaliste affleure, entre autres, dans la présentation que Jésus fait de lui-même non seulement comme Fils de David, mais comme Fils de l’homme". Il se sert de cette expression riche et complexe et la rapporte à lui-même pour manifester le vrai caractère de son messianisme, comme mission destinée à tout l’homme et à tout homme, dépassant tout particularisme ethnique, national et religieux. Et c’est justement dans la suite de Jésus, dans le fait de se laisser attirer à l’intérieur de son humanité et donc dans la communion avec Dieu qu’on entre dans ce nouveau royaume, que l’Église annonce et anticipe et qui vainc morcellement et dispersion".

    "Ensuite Jésus envoie son Eglise non vers un groupe, mais à la totalité du genre humain pour le rassembler, dans la foi, en un unique peuple afin de le sauver... L’universalité de l’Eglise puise donc à l’universalité de l’unique dessein divin de salut du monde. Ce caractère universel émerge avec clarté le jour de la Pentecôte, quand l’Esprit Saint remplit de sa présence la première communauté chrétienne, pour que l’Évangile s’étende à toute les nations et fasse grandir dans tous les peuples l’unique Peuple de Dieu... Depuis ce jour, l’Eglise, avec la force de l’Esprit promise par Jésus, annonce le Seigneur mort et ressuscité à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. La mission universelle de l’Eglise, par conséquent, ne part pas d’en bas, mais descend d’en haut, de l’Esprit Saint, et depuis son premier instant, elle tend à s’exprimer dans toutes les cultures pour former ainsi l’unique peuple de Dieu. Elle n’est pas tant une communauté locale qui s’élargit et se répand lentement, mais elle est comme un levain qui tend à l’universel, à la totalité, et qui porte en lui-même l’universalité... Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création, de toutes les nations faites des disciples. Par ces paroles Jésus envoie les apôtres à toute la création, pour que l’action salvifique de Dieu parvienne partout".

    Pensant encore à l'instauration d’un nouveau royaume davidique, les apôtres interpellent le Seigneur qui répond "en ouvrant leur horizon, en leur faisant une promesse et en leur attribuant une tâche. Il promet qu’ils seront remplis de la puissance de l’Esprit Saint et il leur confère la charge d’en témoigner dans le monde entier dépassant les limites culturelles et religieuses à l’intérieur desquelles ils étaient habitués à penser et à vivre, pour s’ouvrir au Royaume universel de Dieu. Et aux commencements du cheminement de l’Eglise, les apôtres et les disciples partent sans aucune sécurité humaine, mais avec l’unique force de l’Esprit, de l’Evangile et de la foi. C’est le ferment qui se répand dans le monde, entre dans les divers événements et dans les multiples contextes culturels et sociaux, mais demeure une unique Eglise. Autour des apôtres fleurissent les communautés chrétiennes, mais elles sont l’Eglise, qui, à Jérusalem, à Antioche ou à Rome, est toujours la même, une et universelle... Dans la perspective de l’unité et de l’universalité de l’Eglise se place le Collège cardinalice, qui...exprime le visage de l’Eglise universelle. Par ce Consistoire, de manière particulière, je désire mettre en valeur que l’Eglise est Eglise de tous les peuples, et par conséquent elle s’exprime dans les différentes cultures des divers continents. C’est l’Eglise de la Pentecôte, qui dans la polyphonie des voix élève un unique chant harmonieux au Dieu vivant".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.11.12)

  • Message du Pape Benoît XVI à l'occasion de la XXVIIIe Journée mondiale de la Jeunesse 2013

    Le Saint Père appelle les jeunes à se faire missionnaires sur le web et en voyage

    « Jésus a envoyé ses disciples pour témoigner de sa présence salvifique à toutes les nations parce que Dieu, dans la surabondance de son amour pour tous les hommes, veut que tous soient sauvés et qu’aucun ne soit perdu. Par son sacrifice d’amour sur la croix, Jésus a ouvert la voie afin que tout homme, toute femme puisse connaître Dieu et entrer dans la communion d’amour avec Lui. Et il a formé une communauté de disciples pour porter la bonne nouvelle du salut jusqu’aux confins de la terre, pour rejoindre les hommes et les femmes de toutes les nations et de tous les temps. Faisons nôtre ce désir de Dieu!

    Chers amis, ouvrez les yeux et regardez autour de vous : tant de jeunes ont perdu le sens de leur existence. Allez ! Le Christ a aussi besoin de vous. Laissez-vous entraîner par son amour ; devenez les instruments de cet amour immense afin qu’il puisse rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont « éloignés ». Certains sont loin géographiquement, d’autres sont loin parce que leur culture ne laisse pas de place à Dieu, d’autres sont loin parce qu’ils n’ont pas encore accueilli l’Évangile de façon personnelle. D’autres encore sont loin parce que, bien qu’ayant reçu la foi, ils vivent comme si Dieu n’existait pas. À tous, ouvrons notre cœur ; cherchons à entrer en dialogue avec eux, dans la simplicité et le respect réciproque. Un tel dialogue, s’il est habité par une vraie amitié, portera du fruit. Ces « nations » auxquelles nous sommes envoyés sont non seulement tous les pays du monde, mais aussi les lieux où nous vivons : nos familles, nos quartiers, nos lieux d’études ou de travail, nos cercles d’amis, nos les lieux de loisirs. L’annonce joyeuse de l’Évangile vise tous ces espaces où nous vivons, sans aucune limite.

    Je voudrais signaler deux domaines dans lesquels votre engagement missionnaire est particulièrement requis. Le premier champ d’apostolat est le monde des communications sociales, en particulier le monde d’internet. Très chers jeunes, comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, « engagez-vous à introduire dans la culture de ce nouvel espace communicatif et informatif les valeurs sur lesquelles s’appuie votre vie ! (…) C’est à vous, jeunes, qui vous trouvez presque spontanément en syntonie avec ces nouveaux moyens de communication, qu’incombe, en particulier, la tâche de l’Évangélisation de ce « continent digital ». » (Benoît XVI, Message pour la XLIIIème Journée Mondiale des communications sociales, 24 mai 2009). Usez donc ce moyen de communication avec sagesse, en évitant les pièges inhérents à internet, en particulier le risque de dépendance, le danger de confondre le monde réel et le monde virtuel, de substituer la rencontre et le dialogue direct avec les personnes par des contacts sur le web.

    Le deuxième domaine est celui des voyages. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes ont l’occasion de voyager, soit pour leurs études, soit pour leur travail, soit pour des loisirs. Je pense aussi à tous les mouvements migratoires, où des millions de personnes se déplacent et changent de régions ou de pays pour des raisons économiques ou sociales. Ces phénomènes peuvent aussi devenir de providentielles occasions pour la diffusion de l’Évangile. Chers jeunes, n’ayez pas peur de témoigner de votre foi dans ces contextes aussi. Communiquer la joie de la rencontre avec le Christ : voilà un cadeau magnifique que vous pourriez faire à ceux qui vous accueillent. »

    Source et texte intégral : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 14 novembre

    "La foi est souvent contestée, refusée, mise à l'épreuve"

    Au cours de l'audience générale tenue Salle Paul VI, le Saint-Père a consacré sa catéchèse au trois voies de la connaissance de Dieu : Tout d'abord, a dit Benoît XVI, « Dieu a toujours l'initiative sur l'homme. C'est lui qui nous éclaire le chemin dans sa direction, nous oriente et précède nos initiatives, dans le respect de notre liberté... Il ne cesse de nous chercher, fidèle à l'homme qu'il a créé, rédempteur qui lui demeure proche par amour. Cette certitude doit nous accompagner chaque jour... Notre époque, nous le voyons bien, est difficile pour la foi, souvent peu ou mal comprise, contesté et même refusée... Il y avait autrefois en occident une société considérée comme chrétienne, imprégnée de la foi, où la référence et l'adhésion à Dieu étaient naturelles pour la majorité. L'incroyant devait lui se justifier. La situation est changée et c'est le croyant qui, de plus en plus, doit être prêt à justifier sa foi... Ainsi s'est manifesté un phénomène particulièrement dangereux pour la foi. Il s'agit d'une forme d'athéisme pratique dans lequel ne sont contestés ni la vérité de la foi ou les rites, mais qui les considère simplement comme sans importance pour l'existence quotidienne, inutiles et détachés de la vie. Ainsi en vient-on à croire en Dieu de manière superficielle ou à vivre comme s'il n'existait pas... Une attitude finalement encore plus destructive car pétrie d'indifférence envers la foi, envers la question de Dieu. »

    « En réalité, séparé de Dieu, l'homme est réduit à sa seule dimension horizontale, ce qui est la cause fondamentale des totalitarismes aux tragiques conséquences du siècle dernier, comme de la crise des valeurs que nous connaissons. En écartant la référence à Dieu, c'est l'horizon éthique même qui est occulté... Face à cela, fidèle au mandat du Christ, l'Eglise ne cesse d'affirmer la vérité sur l'homme et son destin... Quelles sont donc les réponses que la foi propose avec respect à l'athéisme, au scepticisme, à l'indifférence pour la verticalité, afin que l'homme contemporain puisse réfléchir à l'existence de Dieu et trouver le chemin qui y conduit ? Voici certaines des voies qui découlent de la simple réflexion comme de la force de la foi... Il faut aider l'homme d'aujourd'hui à retrouver la contemplation de la création, sa beauté. Le monde n'est pas une masse informe, et plus nous le connaissons mieux nous percevons ses mécanismes merveilleux, et derrière eux un dessein, une intelligence créatrice. Einstein disait que les lois de la nature révèlent une raison tellement supérieure que la somme des raisonnements humains apparaît insignifiante. »

    Pour illustrer une deuxième voie, le Saint-Père a cité le Catéchisme : Avec son ouverture à la vérité et à la beauté, avec son sens du bien moral, avec sa liberté et sa conscience, son aspiration à l'infini et au bonheur, l'homme s'interroge sur l'existence de Dieu.

    Et pour la troisième il a affirmé que « par la foi le croyant est uni à Dieu, ouvert à sa grâce et à la force de sa charité... Il ne craint pas de montrer sa foi, il est ouvert au dialogue et exprime son amitié profonde pour tout homme, ouvert qu'il est à l'espérance comme au besoin de se racheter, d'atteindre la lumière à venir. La foi est rencontre avec Dieu, qui œuvre et parle dans l'histoire... Un chrétien, une communauté fidèle au projet de Dieu...constitue une voie privilégiée pour qui est indifférent ou qui doute de son existence et de son action... Beaucoup ont aujourd'hui une conception étroite de la foi chrétienne qu'ils voient comme un banal système de croyances et de valeurs, et non pas comme la vérité d'un Dieu qui s'est révélé dans l'histoire et désire communier avec l'homme... En vérité, avant d'être une doctrine le christianisme est une rencontre entre l'homme et Dieu en Jésus-Christ. Avant d'être une morale ou une éthique, c'est l'évènement de l'amour et de l'accueil pour Jésus. »

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, le siècle des Lumières considérait que Dieu était une simple projection de l’âme humaine, une illusion donc ; et l’homme était perçu comme l’unique mesure du réel. Depuis ce temps et surtout de nos jours, la foi est souvent contestée, refusée et mise à l’épreuve. Il faut comme l’isoler du quotidien. Si Dieu perd sa place centrale, l’homme, lui-aussi, perd sa juste place dans la création et dans ses relations. C’est pourquoi l’Église ne cesse d’affirmer inlassablement la vérité sur l’homme et sur son destin. Avec elle, nous sommes appelés à répondre avec courage à l’athéisme, au scepticisme et à l’indifférence en nous appuyant sur trois réalités : le monde, l’homme et la foi. Le monde est habité par une intelligence créatrice : Dieu, qui peut être connu par la contemplation du créé dont la beauté est comme une hymne de louange. L’homme porte en lui-même une soif de l’infini qui le pousse à chercher quelqu’un : Dieu, qui seul peut combler son vide. La vie de foi conduit pour sa part à la connaissance de Dieu. La foi chrétienne ne peut pas être réduite à un simple système de croyances et de valeurs. Le Christianisme est avant tout l’événement de l’amour : l’accueil de Jésus, vrai homme et vrai Dieu. C’est pourquoi le chrétien et les communautés chrétiennes doivent avant tout regarder le Christ et le faire connaître, lui qui est le vrai chemin qui conduit à Dieu. »

    Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.
    Vidéo sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 11 novembre

    Benoît XVI : "personne n'est pauvre au point de n'avoir rien à donner"

    Le Pape a récité la prière de l'Angélus ce dimanche depuis la fenêtre de ses appartements. Devant la foule massée sous des parapluies, Benoît XVI est revenu sur les deux figures de veuves qui sont au cœur des lectures dominicales, la première tirée du Livre des Rois, et l'autre de l'Évangile de Saint Marc. La première veuve rencontre le prophète Élie qui lui demande de l'eau et du pain, la seconde est celle qui donne toute sa fortune dans le tronc du temple de Jérusalem. « Ces deux figures sont un enseignement précieux pour la foi » a souligné Benoît XVI, car elles sont le signe de la confiance mise en Dieu. Les veuves, comme les enfants sont des figures importantes dans la Bible, a poursuivi le Pape, car si elles sont vulnérables sur terre, Dieu prend soin d'elles, Il est leur époux, leur père. « Personne n'est pauvre au point de n'avoir rien à donner » à encore expliqué le Pape dans sa méditation. Ces deux figures de veuves sont ainsi des exemples du lien inséparable entre la foi et la charité.

    Message adressé aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, Jésus nous invite à poser comme lui un regard bon et juste sur les personnes et sur les événements. Souvent, nous nous laissons impressionner et conditionner par les apparences et les slogans qui dénaturent les choses. Cherchons à voir, au-delà de ce qui paraît, l’étincelle de bonté qui y est déposée, et qui pourra éclairer notre jugement. Alors notre relation avec Dieu et avec les autres sera plus vraie, et nos choix seront plus libres. L’humilité nous apprend que nous ne valons que ce que nous sommes devant Dieu. Sur ce chemin que la Vierge Marie soit notre modèle ! Bon dimanche à tous ! »

    À l'issue de l'Angélus, Benoît XVI a salué en particulier les pèlerins polonais, à l'occasion de la fête de l'indépendance en Pologne qui rappelle la foi des Pères fondateurs du pays. Le Pape a adressé aussi ses prières en particulier pour les chrétiens d'Égypte, alors qu'a lieu ce dimanche la journée de solidarité avec les chrétiens persécutés.

    Source : Radio Vatican.

  • 10 novembre : Création de l'Académie pontificale de latinité

    Cité du Vatican, 10 novembre 2012(VIS). Par le Motu Proprio Latina Lingua publié aujourd'hui, Benoît XVI a institué l'Académie pontificale de latinité, sous la responsabilité du Conseil pontifical pour la culture. L'Académie sera dirigée par un président assisté d'un secrétaire, nommés par le Pape et disposera d'un conseil académique. La fondation Latinitas, constituée par Paul VI avec le chirographe Romani Sermonis du 30 juin 1976, s’éteint donc.

    La langue latine, écrit le Pape dans le Motu Proprio, "a toujours fait l'objet d'une haute considération par l'Eglise catholique et les Pontifes romains qui en ont assidument assuré la connaissance et la diffusion, ayant fait leur cette langue capable de transmettre universellement le message de l'Evangile, comme cela avait déjà été bien affirmé par la constitution apostolique Veterum Sapientia de Jean XXIII... En réalité, depuis la Pentecôte, l'Eglise a parlé et prié dans toutes les langues des hommes. Toutefois, les communautés chrétiennes des premiers siècles ont largement utilisé le grec et le latin, langues de communication universelle dans le monde dans lequel elles vivaient, grâce auxquelles la nouveauté de la Parole du Christ rencontrait l'héritage de la culture gréco-romaine. Après la disparition de l'empire romain d'occident, l'Eglise de Rome continua non seulement à utiliser la langue latine, mais elle s'en fit en quelque sorte le gardien et promoteur, aussi bien au niveau théologique et liturgique, que dans la formation et la transmission du savoir".

    "Aujourd'hui aussi, la connaissance de la langue et de la culture latine apparaît plus que nécessaire pour l'étude des sources où elles puisent, parmi lesquelles les nombreuses disciplines ecclésiastiques dont, par exemple, la théologie, la liturgie, la patristique et le droit canonique, comme l'enseigne le Concile œcuménique Vatican II. De plus, c'est dans cette langue que sont rédigés, dans leur forme originale justement pour souligner le caractère universel de l'Eglise, les livres liturgiques du rite romain, les documents les plus importants du magistère pontifical et les actes officiels les plus solennels des Pontifes romains... Dans la culture contemporaine et dans l'affaiblissement généralisé des études humanistes, on relève toutefois le danger d'une connaissance toujours plus superficielle de la langue latine, que l'on retrouve aussi dans le milieu des études philosophiques et théologiques des futurs prêtres. Mais, c'est justement dans notre monde où beaucoup possèdent la science et la technologie, que l'on rencontre un nouvel intérêt pour la culture et la langue latine, et pas seulement dans ces continents qui ont leurs racines culturelles dans l'héritage gréco-romain".

    "Une telle attention apparaît d'autant plus significative qu'elle ne concerne pas seulement les milieux académiques ou institutionnels, mais concerne aussi les jeunes et les étudiants provenant de nations et traditions très différentes. C'est pourquoi il est urgent de soutenir l'engagement pour une plus grande connaissance et un usage plus compétent de la langue latine, autant dans le milieu ecclésial que celui plus vaste de la culture. Pour donner un relief et un écho à un tel effort, il apparaît opportun d'adopter des méthodes didactiques adaptées aux nouvelles conditions et à la promotion d'un réseau de relations entre les institutions académiques et les experts, afin de valoriser le patrimoine riche et multiforme de la civilisation latine... Pour contribuer à atteindre ces objectifs et sur les traces de mes vénérés prédécesseurs, j'institue aujourd'hui par ce Motu Proprio l'Académie pontificale de latinité". Les statuts du nouvel organisme seront Ad Experimentum pour un quinquennat.

  • Audience générale de ce mercredi 7 novembre 2012 (suite)

    Benoît XVI lance un appel à la paix en Syrie

    Au terme de l’audience générale, le Pape a lancé un appel pour la Syrie, indiquant qu’il continuait « à suivre avec une particulière appréhension la tragique situation de violence dans ce pays, où ne cesse pas le bruit des armes et où augmentent chaque jour le nombre des victimes et l’effroyable souffrance de la population, en particulier de tous ceux qui ont dû abandonner leurs maisons. »

    Benoît XVI a voulu rappeler que « pour manifester sa solidarité et celle de toute l’Église à la population en Syrie et sa proximité spirituelle aux communautés chrétiennes de ce pays, son désir était d’envoyer une Délégation des Pères Synodaux à Damas ». « Malheureusement, a ajouté le Pape, diverses circonstances et l’évolution de la situation n’ont pas rendu possible l’initiative dans les modalités souhaitées, et par conséquent, j’ai décidé de confier une mission spéciale à Son Éminence le Cardinal Robert Sarah, Président du Conseil pontifical Cor Unum.

    La mission du Cardinal Sarah durera 4 jours

    Benoît XVI a précisé ainsi qu’il avait envoyé le Cardinal Sarah au Liban, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 10 novembre, où il rencontrera les pasteurs et les fidèles des Églises, qui sont présentes en Syrie. Il visitera également des réfugiés provenant de ce pays et présidera une réunion de coordination des institutions caritatives catholiques, auxquelles le Saint-Siège a demandé un engagement particulier en faveur de la population syrienne, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays.

    « Tandis que j’élève ma prière vers Dieu, a conclu le Pape, je renouvelle l’invitation faite aux parties en conflit et à tous ceux qui ont à cœur le bien de la Syrie à ne pas épargner leurs efforts dans la recherche de la paix et à poursuivre, à travers le dialogue, les voies qui conduisent à un vivre-ensemble juste, en vue d’une solution politique adéquate du conflit. Nous devons faire tout ce qui est possible parce qu'un jour cela pourrait être trop tard ».

    Le Cardinal Sarah porteur d'une somme de 1 million de dollars

    Le Père Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a ensuite précisé que le Cardinal Sarah est porteur d'une somme d'un million de dollars américains, don du Synode des Evêques auquel le Pape a ajouté une contribution personnelle, en faveur de la population syrienne, et également pour les réfugiés dans les pays voisins.

    Le Directeur de la Salle de presse a tenu à rappeler que le Saint-Siège depuis le début de la crise syrienne était intervenu plusieurs fois en faveur d'une solution pacifique du conflit. " Benoît XVI a demandé de manière répétée que s'arrête la spirale de la violence et que soit favorisée la voie du dialogue et de la réconciliation", a précisé le Père Lombardi qui ajoutait: " La mission de Cardinaux qui devait partir n'a pu le faire dans les modalités prévues à cause de diverses circonstances et développements de la situation, le Pape a dès lors choisi de la réaliser avec une mission spéciale du Cardinal Sarah, président du Conseil Pontifical Cor Unum".

    Source : Radio Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 7 novembre 2012

    Ce mercredi, une catéchèse sur la "pédagogie du désir"

    En cette année de la Foi, ce mercredi, lors de l'audience générale Place Saint-Pierre, Benoît XVI s'est exprimé « contre la banalisation et l’aplatissement qui dominent aujourd’hui » et le Pape a proposé une « pédagogie du désir », qui enseigne en premier lieu « à apprendre et réapprendre le goût des joies authentiques de la vie ». Devant quelques 20.000 personnes, le Pape a expliqué que « éduquer depuis la plus tendre enfance à apprécier les vraies joies, dans tous les domaines de l'existence, comme la famille, l'amitié, la solidarité avec ceux qui souffrent, le renoncement à soi pour les autres, l'amour pour la connaissance, pour l'art, pour les beautés de la nature », signifie « exercer le goût intérieur et produire des anticorps efficaces contre la banalisation et l’aplatissement qui dominent aujourd'hui. »

    « Même les adultes, a affirmé le Pape, ont besoin de redécouvrir ces joies, de désirer des réalités authentiques, en se purifiant de la médiocrité dans laquelle ils peuvent se retrouver embourbés. »
    « Ne jamais se contenter de ce que l'on a atteint », a encore déclaré le Pape, pour qui « seules les joies les plus vraies sont capables de libérer en nous cette saine inquiétude qui porte à être plus exigeants - vouloir un bien plus haut, plus profond - et en même temps à percevoir avec toujours plus de clarté que rien de fini ne peut combler notre cœur. »

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, "le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu", nous dit Le Catéchisme de l’Église catholique. Ce désir se manifeste de diverses manières. Par leur amour réciproque, l’homme et la femme expérimentent la grandeur et la beauté de la vie. C’est un exode permanent vers un don de soi, vers une découverte de soi-même et de Dieu. Chaque désir du cœur humain fait écho à un désir fondamental qui, jamais pleinement satisfait, cache un mystère. "L’homme passe infiniment l’homme", disait Pascal. L’homme est profondément un être religieux et le sens religieux de la vie montre que la foi n’est pas absurde et irrationnelle, si nous apprenons le goût des joies authentiques et désirons toujours un bien plus profond. Chers amis, le dynamisme du désir est toujours ouvert à la rédemption. L’étincelle, qui lui permet de reconnaître et de goûter le bien véritable, ne s’éteint jamais dans le cœur humain, même dans l’abîme du péché. L’ouverture du désir humain vers Dieu est le signe de la présence de la foi. Nous avons tous besoin de purifier notre désir. Dans notre pèlerinage, sentons-nous frères de tous les hommes et prions pour que Dieu montre son visage à ceux qui le cherchent avec un cœur sincère.

    Je salue avec joie les pèlerins francophones, en particulier les membres de la Communauté de l’Arche ! Je vous invite à découvrir toujours plus les joies et les réalités authentiques de la vie, en vous purifiant de tout ce qui est médiocre. Vous produirez alors des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation aujourd’hui diffus et vous laisserez émerger le désir profond de Dieu ! Bon pèlerinage ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 4 novembre

    Benoît XVI : en aimant Dieu et notre prochain, nous construisons la paix.

    Benoît XVI a commenté l’Evangile de Marc (12, 28-34) évoquant « le plus important des commandements », celui de l’amour. « Aimer Dieu et son prochain est un commandement, mais c’est avant tout un don que Dieu nous fait connaître et expérimenter ».

    Benoît XVI cite le Traité de l’amour de Dieu de Saint Jean D’Avila : « ce qui nous pousse à aimer Dieu de tout notre cœur, c’est de prendre en considération l’amour qu’Il a eu pour nous. Plus qu’en faisant un cadeau, celui qui aime, écrit le nouveau docteur de l’Eglise, donne tout ce qu’il est et tout ce qu’il a, sans qu’il ne lui reste plus rien à donner ». « A l’instar d’un enfant, qui devient capable d’aimer grâce à une bonne relation avec sa mère ou son père, explique le Pape, seul celui qui vit une relation profonde avec Dieu peut mettre pleinement en pratique le commandement de l’amour ».

    Dépasser notre propre jugement pour regarder l’autre avec les yeux de Dieu

    Si Dieu a mis des racines profondes dans une personne, alors celle-ci est capable d'aimer même ceux qui ne le méritent pas. Benoît XVI reprend à ce propos la métaphore de la famille : « un père et une mère n’aiment pas leurs enfants uniquement quand ils le méritent : ils les aiment toujours, même si bien sûr ils leur font comprendre quand ils se trompent ». Pour cette raison, le Pape nous invite à regarder l’autre non pas avec notre propre regard, mais avec celui de Dieu. « Un regard qui part du cœur et qui ne s’arrête pas aux apparences, qui va au-delà, et parvient à saisir les attentes profondes de l’autre : d’être écouter, d’obtenir une attention gratuite, en un mot : d’amour ».

    En allant à la rencontre de l'autre, nous nous ouvrons à Dieu

    Benoît XVI nous invite à aimer l’autre et souligne que ce faisant, « en s’ouvrant à l’autre comme il est, en allant à sa rencontre, en se rendant disponible, nous nous ouvrons aussi à Dieu, à sentir qu’il est là et qu’il est bon ». Benoît XVI affirme ainsi que « l’amour de Dieu et l’amour de son prochain sont inséparables » et entretiennent un rapport de réciprocité ». Il conclue en priant pour que « chaque chrétien sache montrer sa foi en l'unique et vrai Dieu en témoignant clairement de l'amour envers son prochain. »

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement le groupe Saint Charles Borromée, du Chesnay. L’évangile de ce dimanche nous invite à trouver dans l’amour de Dieu et de nos frères le chemin du bonheur. En aimant Dieu, l’Unique, et en aimant notre prochain comme nous-même, nous construisons l’harmonie et la paix dans nos familles, nos communautés et nos pays. Puissiez-vous donc mettre l’amour au cœur de votre vie ! Et pour mieux connaître cette loi divine, prenez chaque jour le temps de lire et de méditer la Parole de Dieu. Comme pour les saints, elle sera la lumière de vos pas et la joie de votre cœur ! Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican

  • Angélus de cette fête de la Toussaint

    La sainteté, "la victoire de l'amour sur l'égoïsme et sur la mort"

    Ce jeudi 1er novembre, l'Eglise célèbre la Toussaint, honorant ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ. « Cette fête évoque la double dimension de l’Eglise : le chemin historique sur la terre et celle qui célèbre la Jérusalem céleste, le ciel, l’éternité ». Face à des milliers de fidèles réunis pour la prière de l’Angélus ce jeudi midi place Saint-Pierre, le Pape a expliqué que « la communion des Saints est une réalité qui commence ici sur la terre pour s’accomplir dans le Ciel. »
    Sur terre, l’Eglise est le début de mystère de communion qui unit l'humanité, un mystère totalement centré sur Jésus Christ. Citant l'Evangile de Jean, Benoît XVI a rappelé que le Christ est mort « pour réunir les fils de dieux éparpillés », instaurant une « dynamique nouvelle », « un mouvement qui conduit l’humanité vers Dieu, vers l’unité et la paix dans son sens profond ». Etre chrétien, et faire partie de l’Eglise signifie s’ouvrir à cette communion, être « comme une graine mise en terre, qui meurt et germe vers le Ciel. »

    Suivre l’Evangile ne signifie pas renoncer à sa personnalité, au contraire

    Les Saints, ceux proclamés par l’Eglise, mais aussi tous ceux que seul Dieu connait, ont vécu intensément cette dynamique. En chacun d’eux, et chacun à sa manière, le Christ s’est rendu présent, grâce à son Esprit opérant à travers la Parole et les sacrements.
    « L’homme uni au Christ, dans l’Eglise, n’annule pas sa personnalité, mais l’ouvre, la transforme avec la force de l’amour pour lui donner, déjà sur la terre, une dimension éternelle. Le Christ nous ouvre à la communion avec tous les membres de son corps mystique qui est l’Eglise, une communion qui est parfaite dans le Ciel, où n’existe aucun isolement, aucune concurrence ou séparation. »
    Avec cette fête, explique le Pape, « nous avons un avant-goût de la beauté de cette ouverture totale », où nous sommes certains de pouvoir atteindre Dieu dans l’autre, et l’autre dans Dieu. Dans la sainteté, « nous voyons la victoire de l’amour sur l’égoïsme et sur la mort. » Ainsi, « seule la foi dans la vie éternelle nous fait aimer vraiment l’histoire et le présent, mais sans acharnement, avec la liberté du pèlerin qui aime la terre parce qu’il a le cœur dans le Ciel. »

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, aujourd’hui nous célébrons la multitude des saints qui sont auprès de Dieu. La sainteté que l’Église honore en eux a le visage des béatitudes proclamées par Jésus. Dans leur vie, ils ont reflété la lumière du Ressuscité. En suivant leur exemple de fidélité à l’amour du Christ, marchons nous aussi vers la joie du royaume où Dieu essuiera toute larme de nos yeux et où nous le verrons ! Confions-nous à la Vierge Marie, Reine de tous les saints. Bonne fête de la Toussaint à vous tous et à vos familles ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de novembre

    - Universelle
    Pour que les évêques, les prêtres et tous les ministres de l'Evangile rendent un témoignage courageux de fidélité au Seigneur crucifié et ressuscité.

    - Missionnaire
    Pour que l'Eglise, pèlerine sur la terre, resplendisse comme lumière des nations.

    Et n'oublions pas que le mois de novembre est le mois des âmes du purgatoire : prions pour elles...

    A visiter : le site internet de l'Apostolat de la Prière.

  • Angélus de Benoît XVI en ce dimanche 28 octobre 2012

    Après la prière de l’angélus, Benoît XVI a lancé un appel en faveur des populations touchées par le cyclone Sandy dans les Caraïbes : Cuba, Haïti, Jamaïque et Bahamas. Selon un dernier bilan, et alors que l’ouragan se dirige maintenant vers la côte Est des Etats-Unis, 38 personnes ont été tuées dans les différentes îles.

    Le Pape a voulu « assurer de [sa] proximité et de son souvenir ceux qui ont été touchés par cette catastrophe naturelle ». Il a invité également tous les fidèles « à prier et à exprimer leur solidarité pour soulager la douleur des proches des victimes et offrir leur aide aux milliers de sinistrés ».

    Dans son message avant la prière, depuis le balcon de ses appartements, place Saint-Pierre, Benoît XVI est revenu sur le synode sur la Nouvelle évangélisation et la messe célébrée ce dimanche matin en la basilique Saint-Pierre. « J’ai écouté et recueilli tant d’occasions de réflexion et tant de propositions que je chercherai, avec l’aide du Secrétariat du Synode et de mes collaborateurs, à classer et à organiser pour offrir à toute l’Eglise une synthèse organique et des indications cohérentes » a-t-il notamment déclaré.

    Le Pape est visiblement satisfait des travaux qui ont été menés au Vatican durant ces trois dernières semaines. « L’engagement pour le renouvellement spirituel de l’Eglise elle-même et pour pouvoir renouveler spirituellement le monde sécularisé sort renforcé de ce synode » a ainsi affirmé Benoît XVI. « Ce renouvellement viendra de la redécouverte de Jésus Christ, de sa vérité et de sa grâce, de son « visage » si humain et en même temps si divin, sur lequel resplendit le mystère transcendant de Dieu ».

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, alors que s’achèvent les travaux du Synode pour la nouvelle évangélisation, la parole du Christ nous invite à la confiance et à l’acte de foi en Lui. Celui qui croit ne peut garder pour lui la Bonne Nouvelle du salut. Le Seigneur a confié à tous ses disciples la responsabilité d’annoncer l’Évangile parmi tous les peuples. Puisse l’Esprit Saint rendre votre témoignage lumineux afin que beaucoup découvrent et suivent le Christ, Rédempteur de l’homme. Que la Vierge Marie, Mère de l’Église, vous accompagne sur les chemins qui conduisent vers son Fils ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 28 octobre : Messe de conclusion du Synode des Evêques

    Benoît XVI, entouré des pères synodaux, a présidé ce dimanche matin, en la Basilique Saint- Pierre, la messe de clôture de la XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne". Dans son homélie le Pape, commentant l’Evangile du jour : la guérison d’un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, a rappelé « l’urgence d’annoncer de façon nouvelle le Christ là où la lumière de la foi s’est affaiblie, là où le feu de Dieu est comme un feu de braises qui demande à être ravivé, pour qu’il soit la flamme vive qui donne lumière et chaleur à toute la maison ». La Nouvelle Évangélisation, a souligné Benoît XVI « concerne toute la vie de l’Église ».

    Le Pape indique trois lignes pastorales qui ont émergé du Synode : les Sacrements de l’initiation chrétienne, l’’importance de la Pénitence, sacrement de la Miséricorde de Dieu et la nécessité d’ « un dynamisme missionnaire renouvelé dont les protagonistes sont de manière spéciale, les agents pastoraux et les fidèles laïcs. Une attention particulière doit être portée « aux personnes baptisées qui cependant ne vivent pas les exigences du Baptême ». Au cours des travaux synodaux, déclare le Pape, « il a été mis en lumière que ces personnes se trouvent sur tous les continents, spécialement dans les pays plus sécularisés ». « L’Église leur porte une attention particulière, afin qu’elles rencontrent de nouveau Jésus Christ, redécouvrent la joie de la foi et retournent à la pratique religieuse dans la communauté des fidèles ».

    Benoît XVI, a par ailleurs précisé que l’Eglise « au-delà des méthodes pastorales traditionnelles, toujours valables, cherche à utiliser de nouvelles méthodes, avec aussi le souci de nouveaux langages, appropriés aux différentes cultures du monde, proposant la vérité du Christ par une attitude de dialogue et d’amitié qui a son fondement en Dieu qui est Amour ».

    Source : Radio Vatican.


    Homélie du Pape Benoît XVI

    Extrait :

    « La Nouvelle Évangélisation concerne toute la vie de l’Église. Elle se réfère, en premier lieu, à la pastorale ordinaire qui doit être toujours plus animée par le feu de l’Esprit, pour embraser les cœurs des fidèles qui fréquentent régulièrement la Communauté et qui se rassemblent le jour du Seigneur pour se nourrir de sa Parole et du Pain de la vie éternelle. Je voudrais ici souligner trois lignes pastorales qui ont émergé du Synode. La première porte sur les Sacrements de l’initiation chrétienne. L’exigence d’accompagner la préparation au Baptême, à la Confirmation et à l’Eucharistie avec une catéchèse appropriée a été réaffirmée. L’importance de la Pénitence, sacrement de la Miséricorde de Dieu a été aussi rappelée. À travers cet itinéraire sacramentel passe l’appel du Seigneur à la sainteté, adressé à tous les chrétiens. En effet, il a été répété plusieurs fois que les vrais protagonistes de la nouvelle évangélisation sont les saints : par l’exemple de leur vie et par leurs œuvres de charité ils parlent un langage compréhensible par tous.


    En second lieu, la nouvelle évangélisation est essentiellement liée à la mission ad gentes. L’Église a le devoir d’évangéliser, d’annoncer le message de salut aux hommes qui ne connaissent pas encore Jésus Christ. Au cours des réflexions synodales, il a été aussi souligné qu’il existe beaucoup de milieux en Afrique, en Asie et en Océanie où des habitants attendent ardemment, parfois sans en être pleinement conscients, la première annonce de l’Évangile. Il convient par conséquent de prier l’Esprit Saint afin qu’il suscite dans l’Église un dynamisme missionnaire renouvelé dont les protagonistes soient, de manière spéciale, les agents pastoraux et les fidèles laïcs. La mondialisation a causé un important déplacement de population ; par conséquent, la première annonce s’impose aussi dans les pays d’ancienne évangélisation. Tous les hommes ont le droit de connaître Jésus Christ et son évangile ; et à cela correspond le devoir des chrétiens, de tous les chrétiens –prêtres, religieux et laïcs –, d’annoncer la Bonne Nouvelle.

    Un troisième aspect concerne les personnes baptisées qui cependant ne vivent pas les exigences du Baptême. Au cours des travaux synodaux, il a été mis en lumière que ces personnes se trouvent sur tous les continents, spécialement dans les pays plus sécularisés. L’Église leur porte une attention particulière, afin qu’elles rencontrent de nouveau Jésus Christ, redécouvrent la joie de la foi et retournent à la pratique religieuse dans la communauté des fidèles. Au-delà des méthodes pastorales traditionnelles, toujours valables, l’Église cherche à utiliser de nouvelles méthodes, avec aussi le souci de nouveaux langages, appropriés aux différentes cultures du monde, proposant la vérité du Christ par une attitude de dialogue et d’amitié qui a son fondement en Dieu qui est Amour. En différentes parties du monde, l’Église a déjà entrepris ce chemin de créativité pastorale, pour se rendre proche des personnes éloignées ou en recherche du sens de la vie, du bonheur et, en définitive, de Dieu. Rappelons certaines missions citadines importantes, le « Parvis des gentils », la mission continentale, etc. Il n’y a pas de doute que le Seigneur, Bon Pasteur, bénira abondamment de tels efforts qui proviennent du zèle pour sa Personne et pour son Évangile. »
     
    Source, texte intégral et vidéo sur le site internet du Vatican.